Étiologie des fêlures dentaires
Les causes occlusales
Une malocclusion, une parafonction, ou encore une mastication unilatérale peuvent susciter des fêlures par contacts exacerbés et mal répartis. Le stress inhérent au mode de vie contemporain est un facteur supplémentaire favorisant les habitudes nocives comme le bruxisme ou le serrement des dents (« clenching ») [4]. L’émail montre alors une fatigabilité et se fissure. Le traitement devra d’abord consister à rechercher la cause de surcharge occlusale, puis à l’éliminer.
Les soins dentaires
Tout soin dentaire fragilise la dent puisque sa réalisation est successive à un problème carieux ayant délabré la dent. L’amalgame étant aux antipodes d’un soin biomimétique, par sa composition et sa forme de préparation nécessitant des contre-dépouilles, il génère des tensions internes sur les parois résiduelles, surtout quand elles sont fines. Les composites ne sont pas en reste : s’ils sont de grande étendue et que leur force de contraction de prise n’est pas correctement considérée, ils peuvent générer des flexions cuspidiennes non négligeables [5].
L’examen clinique
L’entretien s’oriente sur différents points [6]. Le patient voit-il une fêlure et, si oui, est-elle colorée ? Ressent-il une douleur à la pression, à la mastication, au sucre, à la chaleur ou au froid ? A-t-il déjà eu des soins dentaires ou des fêlures restaurées précédemment ? Pratique-t-il un sport de contact ? Est-il stressé ? Quelle est son alimentation ? Présente-t-il une onychophagie ou mâchonne-t-il son crayon ou un autre élément ? Sent-il localement un gonflement ou une mobilité ?
À l’examen clinique, le praticien observe les dents à la recherche de fêlures. Il réalise les tests au froid, au chaud et à la percussion. Un sondage périphérique est réalisé et la mobilité évaluée. En cas de fêlure, un examen radiologique complémentaire est effectué pour étudier la…