Changement de paradigme pour la contention : on est passé historiquement de l’absence de contention (on misait alors sur le recovery) à une contention de plus en plus importante en étendue, avec les deux arcades concernées indépendantes ou ensemble, à peut-être une contention excessive, avec parfois des effets iatrogènes (syndrome du fil). Serions-nous passés du « non-contention » au « tout-contention », voire au « trop contention » ?
Certes, on a tous l’impression d’avoir fait le tour du sujet. Le Dictionnaire d’orthognathodontie de la SFODF décrit la contention comme l’« ensemble des moyens, procédés ou dispositifs, contribuant à maintenir le plus longtemps possible les dents dans la position et les arcades dans la forme données par le traitement ».
Pourtant, en quelques années, les procédures et matériaux ont changé : traçabilité (A. Vigié de Cayla), collage indirect, acquisition numérique voire CFAO avec le Memotain présenté par M. Medio (fil Nitinol usiné au laser), développement des polymères fibrés (renforts everStick du Pr Vallittu présentés par D. Estrade) ; dans d’autres cas, mise à profit des mini-vis utilisées lors du traitement actif pour stabiliser une plaque de contention avec peu de crochets, utilisation des mini-vis bi-corticales pour supporter une incisive latérale dans les cas d’agénésies et pour conserver de l’os (M. Le Gall)…
Rappelons qu’il n’y a pas de contention sans résultat thérapeutique adéquat dans un équilibre fonctionnel, lequel constitue le prérequis à toute dépose de matériel et qui peut être considéré comme « des contentions actives ». Et pour cause, la contention ne peut se réduire à une vision très simpliste d’immobilité des résultats. Elle fait intervenir aussi bien des facteurs physiologiques, occlusaux, parodontaux, esthétiques et organisationnels (JF. Ollu, E. Marie-Catherine, J.-L. Raymond) !
Une revue de…