Le taux de succès du traitement endodontique est estimé autour de 85 % [1-4]. La principale cause d’échec est la persistance bactérienne due à la complexité tridimensionnelle du réseau endocanalaire (isthmes, extensions latérales…) ; à la présence d’un biofilm doté de nombreux mécanismes de défense permettant aux bactéries de survivre dans les couches les plus profondes et dans des conditions difficiles ; à l’infection extra-radiculaire.
Les concepts d’agitation et d’activation des solutions d’irrigation canalaire ont été introduits pour permettre une meilleure pénétration tridimensionnelle de la solution d’irrigation et pour rendre les solutions d’irrigation plus réactives [4]. L’approche la plus étudiée, et qui est la plus recommandée aujourd’hui, est l’activation passive par ultrasons (PUI) des solutions d’irrigation. L’objectif est d’obtenir une réduction significative des bactéries contenues dans le réseau canalaire comparé à d’autres méthodes d’activation des solutions d’irrigation et au système traditionnel d’irrigation manuelle à la seringue [5].
Cependant, le niveau de preuve disponible demeure faible. De ce fait, aucune recommandation clinique forte ne peut être formulée. Par ailleurs, des revues systématiques récentes ont montré que dans toutes les études, on observait des biais susceptibles d’avoir impacté les résultats et les conclusions [6-8].
L’utilisation des lasers est considérée actuellement comme un moyen complémentaire, mais sans preuves avérées, pour favoriser le succès du traitement canalaire, en particulier depuis l’introduction de l’irrigation activée par les lasers erbium.
Un potentiel antibactérien a été attribué à différentes longueurs d’onde lasers (allant de 532 à 10 600 nm), du fait de leurs effets thermiques qui génèrent des modifications structurelles au niveau de la membrane cellulaire, et pour certaines également…