L’intérêt de la photographie en dentisterie n’est plus à démontrer. Outre l’aspect médico-légal, une iconographie bien menée selon des protocoles bien codifiés permet également de s’autocritiquer et, par là même, de progresser [1].
Depuis de nombreuses années, les appareils photos numériques et les optiques dédiées à la macrophotographie, couplés à des systèmes de flashs de plus en plus performants, permettent une iconographie scientifique sans cesse améliorée [2, 3].
Mais, pour autant, nos photos, aussi bien réalisées soient-elles, nous procurent-elles du plaisir ? Que leur manque-t-il pour qu’au-delà de la documentation clinique bien menée, elles aient ce petit je-ne-sais-quoi de plus qui déclenche une véritable émotion ?
C’est peut-être le moment de laisser un peu de côté son esprit scientifique et cartésien pour retrouver la base même de la photographie : raconter une histoire et donner du plaisir. La photographie est une discipline artistique, et par conséquent subjective. Il sera bon parfois de laisser l’intuition guider l’intention photographique [4].
En quoi cela peut-il concerner la photographie dentaire ?
En cherchant à faire passer une émotion dans nos photos, nous allons devoir désapprendre tous les réglages que nous appliquons consciencieusement lors de nos protocoles de photographie clinique. Quel meilleur chemin pour progresser au niveau technique que de savoir régler mais aussi « dérégler » son matériel !
CONNAÎTRE SON MATÉRIEL
Depuis de nombreuses années, les appareils photos reflex numériques, équipés d’une optique macro adaptée à la pratique dentaire et de systèmes de flashs directement montés sur l’objectif, associés à des accessoires supplémentaires, tels que les écarteurs, les contrasteurs et les filtres polarisants, ont ouvert les portes d’une iconographie clinique de qualité [5].
Aujourd’hui, les appareils hybrides « mirrorless » apportent la légèreté…