La méthode
Dans les cas de résorption sévère des secteurs postérieurs maxillaires, une hauteur crestale résiduelle très faible ne permet pas d’obtenir de façon prédictible une élévation de la muqueuse sous-sinusienne par technique de Summers. Par ailleurs, le risque de perforation de la membrane sinusienne est accru lors de résorptions osseuses postérieures maxillaires importantes.
L’efficacité et la prédictibilité de la technique de greffe sous-sinusienne par voie latérale ont été largement prouvées dans la littérature, comme l’attestent les résultats de la conférence de consensus sur les greffes sinusiens en 1996 et, plus récemment, ceux de la conférence de consensus de l’European Association for Osseointegration (EAO) en 2015.
Del Fabbro et coll. montrent, en 2004, dans une méta-analyse, un taux de survie implantaire global de 95,98 % pendant une période de 12 à 75 mois.
La revue systématique de Thoma et coll., en 2015, sur laquelle la conférence de consensus de l’EAO a fondé ses recommandations, montre un taux de survie implantaire de 99,5 % à de 18 mois.
Bien qu’il puisse se produire des complications chirurgicales, dont la plus fréquente est la perforation de la membrane de Schneider, les taux de survie implantaires sont proches de ceux des implantations dans l’os natif.
La Société française d’ORL et de chirurgie de la face et du cou (SFORL) a édité un Consensus Formalisé d’Experts concernant les recommandations de bonnes pratiques lors des chirurgies implantaires en rapport avec le sinus maxillaire.
Il est recommandé d’utiliser un matériau de greffe xénogénique seul, l’apport d’os autogène n’ayant pas prouvé une supériorité en termes de taux de survie, de néoformation osseuse ou de contact os-implant. Ces résultats confirment ceux de Del Fabbro et coll. pour lesquels le taux de survie implantaire est de 95,98 % lors d’une greffe de matériau xénogénique seul par rapport à…