Le traitement de la région postérieure de la cavité buccale concerne la majorité de l’exercice implantaire. Des fréquences de traitement de cette zone s’élevant à 53,3 % [1] et 65,3 % [2] ont été rapportées en clinique universitaire, ainsi que 66,5 % en exercice privé [3]. Cette région se divise en une section prémolaire et molaire, cette dernière représentant de 43 à 47 % des traitements du secteur [1, 2]. La première molaire, tant à la mandibule qu’au maxillaire, constitue plus de 90 % des indications en zone molaire [2]. Dans la classe d’âge de 16-39 ans, elle est la première dent à être extraite, plus particulièrement à la mandibule [1]. L’extraction intervient le plus fréquemment à la suite de l’échec d’un traitement endodontique ou de la fracture coronaire d’une dent traitée endodontiquement impossible à réhabiliter prothétiquement [4].
L’extraction d’une molaire ne porte pas atteinte à l’esthétique, son remplacement n’est donc malheureusement pas jugé avec la même urgence que celui d’une dent du secteur antérieur qui participe au sourire. Au cours du temps, la crête alvéolaire se résorbe et la hauteur osseuse disponible diminue jusqu’à devoir recourir à la pose d’un implant d’une longueur inférieure à 8 mm ou à une greffe sinusienne. Les patients âgés de moins de 50 ans sont davantage conscients de la perte de l’efficacité masticatoire, ils sont souvent demandeurs d’une implantation immédiate dans l’alvéole post-extractionnelle [1, 3].
La grande variété des dessins implantaires mis aujourd’hui à la disposition des praticiens vise à répondre aux besoins spécifiques des sites à traiter. Les premiers implants dentaires développés au début des années 1980 ont subi de nombreuses modifications qui ont transformé l’aspect des implants actuellement proposés aux patients. Elles concernent l’état de surface, la forme du corps et du col implantaire, la longueur…