Alternative à l’implantologie et aux restaurations plurales traditionnelles, le bridge collé cantilever postérieur en céramique (BCCPC) est une nouvelle solution thérapeutique pour compenser un édentement unitaire postérieur [1]. Malgré des résultats très encourageants observés dans une étude clinique de longue durée [2] (100 % de survie sur une période moyenne de 53 ± 39 mois avec un minimum de 13 mois et un maximum de 151 mois d’observation), cette thérapeutique demeure au stade expérimental.
Les formes et épaisseurs de préparation, le choix des matériaux de restauration et d’assemblage ainsi que la morphologie du bridge ont été définis et décrits récemment [3, 4]. Une préparation intra-amélaire est ainsi préconisée afin de conserver la rigidité de la dent support et d’assurer un collage de qualité. Des cas cliniques ont été présentés avec un recul de 10 ans [5] et avec même deux dents remplacées sur un même quadrant [6]. Il est donc légitime de se poser la question des performances fonctionnelles de ces restaurations.
À notre connaissance, aucune contribution n’a à ce jour abordé l’intégration occlusale de ces restaurations. C’est l’objet de cet article. Nous exposerons tout d’abord les principales conséquences cliniques du respect de la triade centrage/calage/guidage et la manière dont cette dernière peut optimiser l’environnement occlusal et permettre au praticien une analyse fine des indications de cette nouvelle thérapeutique en définissant des éléments favorables ou défavorables. Puis nous montrerons comment l’analyse occlusale pourrait modifier les préparations. Enfin, nous rappellerons les réglages occlusaux à réaliser après collage.
La triade centrage/calage/guidage et ses implications cliniques
Comme toute prothèse, le bridge collé cantilever postérieur en céramique doit satisfaire à la trilogie « centrage, calage, guidage » [7].
Il doit assurer le centrage de…