Les doléances des patients édentés complets font très souvent référence aux problèmes d’encombrement et de stabilité des prothèses [1]. L’emploi d’implants dentaires pour retenir ces prothèses permet de réduire les plaintes. Les stratégies thérapeutiques se divisent en deux types de restaurations : fixées ou amovibles. Nous n’évoquerons ici que les solutions amovibles : les prothèses amovibles complètes implanto-retenues (PACIR) [2]. La rétention peut se faire par des attachements axiaux supra-implantaires (Locator, Novaloc, Optiloc, Dalbo par exemple), des barres de conjonction plus ou moins élaborées, et des cavaliers ou attachements qui s’y connectent [3-7].
Des systèmes avec des attachements magnétiques supra-implantaires sont aussi documentés, et enfin, il est possible de télescoper la prothèse complète sur des piliers supra-implantaires (avec une multitude de matériaux envisageables : voir l’article de Michaël Santos page 6 de ce numéro).
Maintenance en PACIR [8, 9] et importance de la présence d’un renfort métallique
Le fonctionnement des PACIR repose sur une friction entre une partie mâle assemblée sur l’implant et une partie femelle intégrée à la prothèse complète. Cette friction entraîne nécessairement une usure, qui va elle-même entraîner une perte de rétention. Les parties femelles sont remplaçables facilement pour les attachements axiaux, un peu moins dans les cas de barres/cavaliers. Une usure des piliers est aussi rencontrée, notamment pour des attachements maxillaires lorsque l’axe implantaire n’est pas perpendiculaire au plan d’occlusion. La résorption, centripète du maxillaire, peut se traduire par une inclinaison des implants dans le plan frontal.
Pour les systèmes télescopes, les réinterventions sont complexes. Une désolidarisation de la coiffe télescope de la prothèse nécessite un repositionnement, et une erreur empêchera l’insertion de la prothèse. Cela est…