Les fabricants d’implants en deux pièces proposent désormais un pilier intermédiaire spécifique qui se visse directement sur le col implantaire lors de la chirurgie et qui n’est plus ultérieurement appelé à être dévissé. Nous proposons ici des exemples d’utilisation de ce pilier intermédiaire dans une indication autre que celle qui a été initialement prévue en peropératoire.
Depuis les débuts de l’implantologie, deux types d’implants dentaires coexistent : les implants en 2-temps chirurgicaux et les implants en 1-temps chirurgical.
L’implant en 1-temps chirurgical est composé de deux parties distinctes constituées en une seule pièce, d’une partie rugueuse en forme de vis qui vient au contact du tissu osseux et d’un col lisse qui vient au contact de la gencive. Immédiatement après la chirurgie, les tissus mous débutent leur cicatrisation autour du col et forment une attache épithéliale qui n’est plus altérée lors des étapes prothétiques ultérieures, lesquelles prendront place au niveau du sulcus. Ce type d’implant est, de ce fait, appelé implant « tissue level ».
Au niveau biologique, l’absence, à proximité de la crête osseuse, d’un joint pilier-implant et d’un hiatus entre ces deux composants constitue l’un des avantages de ce dessin implantaire. Cependant, la hauteur du col implantaire est fixe et constante, au mieux deux hauteurs de col sont proposées. Elle ne permet pas de s’adapter aux hauteurs locales de la gencive et le résultat esthétique n’est pas toujours au rendez-vous. Il est possible de contourner cette difficulté en posant l’implant en position sous-crestale. Cependant, une position sous-crestale de la limite entre la zone lisse du col et la zone rugueuse de l’implant induit irrémédiablement une lyse physiologique osseuse [1, 2].
L’implant en 2-temps chirurgicaux est composé de deux pièces, de l’implant en forme de vis et d’un pilier transgingival…