Les maladies parodontales entraînent souvent égression dentaire, migration vestibulaire des dents antérieures, diastèmes secondaires, versions et perte de dimension verticale. Ces modifications occlusales altèrent la fonction et l’esthétique.
Elles deviennent secondairement des co-facteurs aggravants des parodontites modifiant le pronostic parodontal et doivent être prises en considération dans le cadre d’un traitement global.
De la même manière, un encombrement dentaire est un facteur de risque parodontal qu’il faudra intégrer au traitement afin de prévenir un processus inflammatoire parodontal.
Ces deux aspects, les encombrements dentaires et la dysfonction occlusale, conséquence des maladies parodontales, altèrent le pronostic et la pérennité dentaire et parodontale.
L’orthodontie permet de rétablir des espaces mésio-distaux adéquats pour la prothèse ou les implants, corrige les migrations secondaires, corrige les mésio-versions molaires, les égressions, ou les ingressions, rétablit des axes pré-prothétiques satisfaisants, redonne une occlusion compatible avec une bonne santé orale.
Le but de cet article est de comprendre comment la stabilisation des maladies parodontales d’une part, et l’amélioration d’un contexte occlusal interférant avec doléances esthétiques, d’autre part, sont des indications pour envisager et finaliser un projet orienté vers la santé : l’équilibre occluso-fonctionnel, et l’esthétique attendue.
Nouvelle classification des maladies parodontales : quels changements ?
La santé parodontale est définie comme entité clinique ainsi que la santé clinique ou le retour à la stabilité sur un parodonte réduit et traité.
Cette nouvelle classification introduit le degré d’évolution et la progression des parodontites, la participation de pathologies systémiques (les diabètes), des facteurs environnementaux (le tabac) [1]. Les facteurs de risque s’accroissent avec l’âge, et…