Cas clinique
Une patiente de 58 ans consulte pour une réhabilitation bi-maxillaire fixée. L’examen clinique révèle un parodonte épais, ainsi qu’une inflammation gingivale. On note la présence d’éléments dentaires résiduels non conservables, 5 dents au maxillaire (14, 13 à l’état de racine ; 12, 11 et 21 présentant des couronnes céramo-métalliques avec reprise de carie) et 5 dents mandibulaires fortement délabrées à l’état de racine (34, 33, 43, 44, 46). Deux implants mandibulaires sont présents, l’un sera conservé mais non utilisé, l’autre sera déposé car pas en adéquation avec le futur projet prothétique (figure 1). La dimension verticale d’occlusion (DVO) semble diminuée. Les édentements ne sont pas compensés prothétiquement. La patiente est fumeuse ; l’arrêt du tabac est obtenu avant le traitement.
Étude prothétique
En l’absence de prothèse existante convenable, et avant de basculer vers le numérique, la DVO est réévaluée à la hausse, testée et validée par l’essayage des montages prothétiques sur cire (montages directeurs). Le flux de travail numérique demande un recueil de données photographiques (clichés de face lèvres jointes, de face sourire forcé et de face avec écarteur) (figure 2), radiographiques 3D et des empreintes optiques. La compilation de ces données avec les logiciels de planification permet de construire un clone digital du patient [2, 3]. Le bilan photographique sert de base à l’élaboration d’un projet prothétique esthétique virtuel (Digital Smile Design, DSD) [4]. Ce projet, initialement en 2D, permettra la réalisation du projet prothétique virtuel 3D sur des logiciels dédiés (figure 3). Ce wax up numérique idéal est intégré dans le logiciel de planification implantaire.
Planification
Les données d’imagerie sont segmentées, permettant l’individualisation…