Selon la définition de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) [1], l’intelligence artificielle (IA) est un système basé sur une machine et capable d’influencer son environnement en produisant des résultats (tels que des prédictions, des recommandations ou des décisions) pour atteindre un ensemble donné d’objectifs. L’IA repose sur des algorithmes capables d’apprendre à reconnaître des motifs spécifiques dans de vastes ensembles de données et d’appliquer ces connaissances à des données nouvelles ou inconnues [2]. Cela permet de résoudre certains problèmes que l’humain ne pourrait pas traiter en raison de la quantité des données.
L’IA trouve de nombreuses applications en odontologie par la quantité importante de données récoltées au cours des examens cliniques et radiographiques. Des outils permettent aussi bien de concevoir des prothèses dentaires [3] que d’identifier des éléments sur les radiographies dans le but d’améliorer la qualité de la communication entre le praticien et le patient [4].
Dans le cadre de cet article, nous allons aborder plus spécifiquement la question de la place de l’IA dans la communication entre le praticien et le patient.
Qu’est-ce que la communication ?
La communication est un processus complexe qui dépasse le simple échange d’informations, comme le reflète son étymologie : communiquer venant du latin communicare, qui signifie « mettre en commun ». La communication met en jeu une situation d’interactions entre deux parties au cours de laquelle il y a un échange de messages, d’idées et d’émotions. Il est d’ailleurs impossible de ne pas communiquer [5], notamment dans notre relation de soins avec le patient.
Ainsi, la communication est un phénomène qui dépasse largement celui de la parole. Elle implique une dimension verbale (langage), une dimension para-verbale (ton, rythme, articulation des mots) ainsi qu’une dimension non verbale…