Quelques chiffres
Les travaux réalisés en population générale révèlent qu’environ un tiers des individus manifestent au moins l’un des symptômes d’insomnie, mais seuls un peu plus de 10 % d’entre eux déclarent que ces troubles du sommeil ont un retentissement sur leurs activités au cours de la journée.
De quoi s’agit-il ?
L’insomnie répond à des critères de définition précis. Selon l’ICSD (International Classification of Sleep Disorders), est considérée comme insomniaque la personne qui rapporte (en dépit de conditions de sommeil adéquates) au moins trois fois par semaine et depuis au moins un mois :
– des difficultés à s’endormir (insomnie d’endormissement) ;
– des difficultés à rester endormi (insomnie de maintien du sommeil) ;
– des réveils trop précoces (insomnie par réveil précoce) ;
– ou (et) un sommeil non récupérateur ou de mauvaise qualité ;
– troubles conduisant à au moins l’une des répercussions diurnes suivantes : fatigue, malaise général ; troubles de l’attention, de la concentration ou de la mémoire ; dysfonctionnement social, professionnel ou scolaire ; irritabilité, troubles de l’humeur ; somnolence ; réduction de la motivation, de l’énergie ou de l’initiative (des capacités de travail) ; céphalées “de tension”…
Quelles en sont les causes ?
Classiquement, on distingue les insomnies survenant en l’absence d’affections médicales ou psychiatriques sous-jacentes, insomnies dites sans comorbidité, parfois “psychophysiologiques” (ou primaires), qui représenteraient entre 20 et 30 % des insomnies chroniques, et les insomnies qualifiées de comorbides (ou secondaires), qui relèvent :
– de causes somatiques (parmi les pathologies sources d’insomnie, on retiendra notamment les douleurs ostéoarticulaires, les troubles respiratoires, bon nombre d’affections neurologiques, certaines cardiopathies, l’hyperthyroïdie, le reflux gastro-œsophagien…) ;
-…