L’un des principaux objectifs des praticiens exerçant l’implantologie chirurgicale est le maintien d’une stabilité osseuse péri-implantaire au long terme. Comprendre les facteurs chirurgicaux qui influencent cette stabilité est évidemment fondamental : la planification chirurgicale, le contrôle de l’infection peropératoire, les règles de mise en place des implants, la gestion des tissus mous péri-implantaires en hauteur, épaisseur, qualité, etc. Cela ne constitue pourtant qu’une première étape sur le chemin de la lutte contre la perte tissulaire.
Les concepts de prophylaxie osseuse doivent évidemment inclure des facteurs prothétiques purs. Un résultat obtenu après une chirurgie bien planifiée et bien menée peut être compromis par des lacunes en matière de concepts prothétiques pourtant souvent bien étayés par la littérature.
La sélection de la forme et la hauteur de l’élément transginigval (embase titane, pilier…), le choix d’un matériau biocompatible dans la zone de contact avec la muqueuse [1] ou encore le type d’assemblage [2] semblent influencer le taux de succès des prothèses.
À l’origine de l’implantologie dentaire, les prothèses de type transvissées étaient la seule méthode. Elles étaient démontables facilitant les réinterventions et permettaient de maintenir une bonne hygiène. Puis, l’implantologie esthétique se développant dans les années 2000, beaucoup de praticiens s’étaient orientés vers la prothèse scellée.
Ce type de prothèse (fig. 1 et 2) montrait l’avantage d’éviter les trous d’accès présents dans les restaurations transvissées [3]. D’autre part, sa mise en œuvre et son aspect final étaient semblables à la prothèse dentoportée [4].
Durant cette période, l’usage du ciment de scellement n’était alors pas considéré comme une menace à la stabilité osseuse crestale. En revanche, des recherches récentes mettent aujourd’hui en garde devant ce…