Le concept d’inlays en céramique remonte à la fin du XIXe siècle. Toutefois, la fragilité des céramiques conventionnelles et leur comportement élastique réduit ont conduit initialement à des échecs. Ce qui fait que de nombreux praticiens sont restés méfiants face à ce type de restauration.
C’est seulement au cours des années 80 que la technique a pu être utilisée avec succès dans notre pratique quotidienne, grâce au développement de la technologie des adhésifs de collage et à l’évolution des systèmes céramiques dont les propriétés mécaniques ont été améliorées.
Parmi les systèmes « tout céramique », le système Empress® est une céramique feldspathique renforcée, qui possède de bonnes propriétés mécaniques et optiques.
Composition
La céramique Empress® est un système imaginé par Wohlwend et Sharer en reprenant une idée de Scefelder (1).
Il s’agit d’une céramique fabriquée à partir de deux verres de base qui, pendant le traitement, sont transformés d’un état amorphe à un état de vitrocéramique hétérogène (2). Cette phase vitreuse importante est enrobée de charges cristallines, soit des cristaux de leucite (Empress®) ou de disilicate de lithium (Empress2®) (3). Le produit est alors réduit en poudre compactée et cuit à 1 200 °C pour être pressé dans des moules ayant la forme des futurs lingotins (4).
Principe
Le système Empress® improprement qualifié pressé est en réalité injecté à haute température (5).
Reposant sur la technique artisanale de la cire perdue (6), cette méthode utilise des lingotins de céramique préteintés qui seront ramollis par la chaleur, puis injectés sous pression dans un moule en revêtement de l’élément à fabriquer (7, 8). La surface de la restauration est alors colorée (maquillage de surface) ou revêtue d’une céramique feldspathique spéciale (montage par stratification) dans le but de perfectionner les propriétés esthétiques.
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