Les biomatériaux de régénération osseuse sont utilisés en chirurgie implantaire (préservation d’alvéole, chirurgie sinusienne, traitement des péri-implantites), en chirurgie préprothétique (aménagement de crête) ainsi qu’en chirurgie parodontale pour le traitement des lésions infra-osseuses et les atteintes de furcation de classe II. Au cours du temps, différentes approches thérapeutiques ont été proposées afin d’améliorer les résultats des chirurgies traditionnelles. Tout d’abord l’utilisation de biomatériaux de régénération osseuse puis celle de membranes non résorbables ou résorbables et enfin les dérivés de la matrice amélaire. Dans ces deux dernières techniques, le biomatériau permettrait une régénération du système d’attache en complément du gain osseux. Ces biomatériaux de comblement/régénération osseuse peuvent provenir de différentes origines : os humain par autogreffe (os du patient prélevé au niveau intra ou extra-buccal) ou allogreffe (os de banque), biomatériau d’origine animale (xénogreffe et membranes d’origine porcine) ou synthétique (matériau alloplastique et membranes en PTFE ou en polymère) [1].
Les différents types de cicatrisation parodontale [2-4]
La cicatrisation parodontale se déroule dans un milieu septique et met en jeu plusieurs tissus ou structures de nature différente : l’épithélium et la surface dentaire (émail, cément ou dentine) qui sont non vascularisés, et le tissu conjonctif du chorion gingival avec l’implication à distance du ligament alvéolo-dentaire résiduel, riche source de cellules mésenchymateuses, et le tissu osseux. La cicatrisation obtenue après un traitement non chirurgical ou chirurgical peut suffire et est compatible avec la maintenance d’une bonne santé parodontale à long terme, il s’agit dans ce cas de figure d’une réparation. Cependant, dans certaines situations, comme lors de lésions infra-osseuses profondes, d’atteintes…