elon une étude menée en 2002 par Douglas et Watson [1], l’augmentation de l’espérance de vie génère une population partiellement édentée de plus en plus importante. Cela nécessite donc une réhabilitation prothétique qui tendra à augmenter d’ici à 2020.
La prothèse amovible partielle à châssis métallique, utilisée depuis de nombreuses années, a pour principal objectif de remplacer les dents perdues en préservant les dents résiduelles. Cette restauration doit s’effectuer dans un environnement parodontal sain, tout en rétablissant les fonctions occlusales et esthétiques [2-4]. Sa conception et sa réalisation sont les résultats d’une collaboration entre le chirurgien-dentiste et le prothésiste dentaire [3, 4-15]. Lors de cette collaboration, toutes les mesures possibles pour préserver les tissus parodontaux et les dents résiduelles doivent être prises [16-27]. Elles concernent notamment la rétention de la plaque dentaire au niveau des extrados prothétiques pouvant mener à une colonisation bactérienne des tissus parodontaux sous-jacents [28-32]. Or, le prothésiste est amené, dans la majorité des cas, à réaliser un châssis où l’on cherche à obtenir un état de surface de type granité, imitant le relief en « peau d’orange » proche de celui de la gencive attachée. Cependant, cet état de surface est-il réellement adapté pour limiter la rétention de la plaque dentaire sur l’extrados prothétique ?
Afin de tenter de répondre à cette interrogation, nous avons mené une étude clinique au sein du Centre de soins dentaires du Centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Brest avec pour objectif de comparer la prolifération bactérienne en fonction de l’état de surface de l’extrados prothétique de prothèses à châssis métalliques mandibulaires.
Matériel et Méthode
Cinq patients (quatre hommes et une femme) âgés de 51 à 76 ans, suivis au Centre de soins dentaires de Brest pour réhabilitation…