Les régénérations osseuses postextractionnelles sont un véritable défi. Le volume osseux reconstruit doit permettre le placement des implants selon un projet prothétique. Le monde dentaire est en pleine mutation avec l’intégration du digital. Le flux numérique prend aussi sa place dans les reconstructions osseuses pré-implantaires. Grâce au grâce au projet prothétique numérique, la planification implantaire permet de visualiser le volume à greffer en fonction de ce projet. Il est ainsi possible de modéliser une grille en titane parfaitement adaptée à la forme du défaut afin de créer un environnement péri-implantaire adéquat. Cette cage est remplie d’os autogène particulaire pour bénéficier de sa reproductibilité et réduire les temps de cicatrisation [1]. La forme de la greffe est donnée par la cage modélisée et son corps est constitué par les particules osseuses autogènes pures pour optimiser la régénération et réduire la résorption [2, 3]. Après seulement 4 mois, la pose des implants est associée à une petite régénération osseuse guidée (ROG) vestibulaire. Cette reconstruction en deux temps permet de diminuer le volume de greffe initiale. L’augmentation excessive serait un facteur de risque important d’exposition de la grille [4]. Ces expositions imposent dans certains cas le retrait de la grille, rendant impossible la pose des implants dans la position souhaitée [5]. La reconstruction avec la cage est planifiée sans compensation de résorption, puis complétée d’une mini ROG pour assurer le volume osseux péri-implantaire. Enfin, l’aménagement gingival est la clé du traitement implantaire. Lors du dégagement des implants, les tissus mous sont modelés dans le secteur antérieur et approfondi dans le secteur postérieur.
Du wax-up numérique à la reconstruction osseuse : l’apport du digital dans les défauts osseux antérieurs
À la suite d’un accident de ski, un patient se présente avec un édentement…