L’impression 3D, désignée sous le terme de fabrication additive dans le secteur technologique, est loin d’être une nouveauté. En effet, ses principes ont été posés dans les années 1980 avec la photopolymérisation en cuve de résine polymère. Alors que l’idée initiale et les premiers travaux rapportés reviennent à Hideo Kodama, un chercheur japonais, les deux premiers brevets, déposés à quelques jours d’intervalle en 1984 sur cette technologie, sont français et américains.
Depuis, l’impression 3D a évolué et sept grands principes de mise en forme des matériaux sont classifiés. Ces sept principes de base sont à l’origine de nombreuses solutions technologiques actuellement présentes sur le marché permettant de mettre en œuvre polymères, métaux et céramiques (classification en fig. 1).
Au cabinet dentaire, malgré son utilisation très récente dans nos pratiques, l’impression par polymérisation en cuve de résine, principe technologique le plus ancien, s’impose comme la référence pour des raisons de reproductibilité, d’exactitude, de coût et de polyvalence. L’impression par extrusion de matière, désignée commercialement comme impression par dépôt de fil, ne sera pas décrite malgré son utilisation par certains praticiens pour réaliser des modèles.
Le temps d’impression long, la grande porosité des éléments produits ainsi que l’absence de matériaux biocompatibles stables ne font pas de ces technologies un système de production de dispositifs médicaux dentaires au long cours [1]. De plus, cette technologie est montrée comme amenant à la production d’éléments moins exacts que les technologies présentées et conseillées dans cet article. Aucune des autres technologies présentées en fig. 1 n’est actuellement présente en cabinet.
L’objectif sera de dresser un panorama qui serait un compendium de l’impression 3D aujourd’hui en cabinet dentaire. Pour commencer…