Après avoir vu tout l’aspect fondamental et législatif de l’impression 3D en cuve de résine au cabinet dentaire, il est temps maintenant de voir et de comprendre quelles potentialités cliniques ces technologies permettent d’offrir au quotidien. L’ensemble des auteurs de cet article voit en ces technologies d’impression un complément indispensable et déjà indissociable des scanners intra-oraux : l’acquisition de l’un prenant tout son sens avec l’acquisition de l’autre.
Actuellement, un grand nombre de dispositifs médicaux peuvent déjà être réalisés par impression 3D : le but de cet article est de faire le point, de façon indépendante, sur les performances relatives de la plupart de ces dispositifs, de proposer leur bonne indication et d’illustrer leur utilisation en pratique routinière.
La réalisation de modèles dentaires
Cette indication représente certainement la première utilisation des imprimantes 3D dans les cabinets dentaires. En effet, avec l’évolution des scanners intra-oraux, il est désormais plus rapide pour certains d’entre eux de réaliser deux empreintes optiques que deux empreintes chimico-manuelles [1]. De plus, les empreintes optiques ont la préférence des patients [2]. De ce fait, imprimer les modèles d’études ou d’éclaircissement se conçoit beaucoup plus que couler soi-même le plâtre dans l’empreinte (fig. 1). De plus cela se fait sans tirage, sans risques de bulles à la coulée et limite l’encombrement de la nécessité d’un taille plâtre.
Cependant, le fait de pouvoir imprimer directement les modèles au cabinet offre bien plus de flexibilité que cela. En effet, cela permet par exemple d’imprimer dans la journée un modèle sur lequel un wax-up numérique a été réalisé par soi-même ou son prothésiste afin d’accélérer une prise en charge ponctuelle. Ce gain de flexibilité est un atout indéniable dans des situations complexes. La fig. 2 montre…