La réhabilitation orale des patients partiellement ou totalement édentés avec des prothèses sur implants est devenue courante, avec des résultats fiables à long terme [1, 2]. C’est un acte qui nécessite un capital osseux suffisant pour assurer la stabilité des implants.
Cependant, dans la pratique quotidienne, les praticiens sont souvent confrontés à des crêtes mandibulaires atrophiques, où le nerf alvéolaire inférieur devient un obstacle à la pose d’implants [3]. Pour pallier ce défaut osseux, plusieurs techniques de régénération des crêtes résorbées ont été décrites dans la littérature. Il s’agit principalement des techniques de distraction osseuse, de régénération osseuse guidée et de greffe en bloc (autogreffe, allogreffe et xénogreffe) [4]. Une revue systématique récente, citée par Thoma et al. (2017), a révélé que les taux de succès des implants dans des crêtes augmentées avec bloc autogène étaient semblables à ceux placés sur des os natifs [4]. Malgré la bonne prévisibilité et un taux de réussite élevé des procédures d’augmentation de crêtes, les patients sont souvent réticents à ce genre d’interventions chirurgicales pour plusieurs raisons [5]. Ces dernières peuvent être en relation avec les risques cliniques (infections, douleurs, exposition des membranes, hypoesthésie postopératoire, etc.), le coût économique, le temps consacré, le stress engendré et la dextérité de chaque praticien [6]. Dans ce sens, l’utilisation d’implants courts a été introduite comme une alternative pour remédier à ces risques [7, 8].
La conférence du consensus, sous l’égide de l’European Association for Osseointegration (EAO), définit les implants courts comme un dispositif avec une longueur inférieure ou égale à 8 mm [9].
Dans la littérature, des études évaluant les implants courts indiquent des résultats favorables pour les zones atrophiques [10].
Le taux de survie de ces implants courts…