Les paramètres permettant le maintien de manière précise et reproductible des tissus péri-implantaires sur le long terme ne sont pas encore tous identifiés [1, 2]. Cependant, certaines situations cliniques sont reconnues comme présentant une difficulté spécifique à gérer de manière prédictible la réponse des tissus mous dans le secteur antérieur. Le traitement implantaire simultané de 2 sites adjacents est réputé ardu dans le secteur antérieur [3]. La principale difficulté est de maintenir la papille interimplantaire. On sait aussi que la présence d’une papille ne peut se maintenir au-delà d’une certaine distance de la crête osseuse. Cette distance maximale est variable selon les situations, selon que cela soit entre une dent et un implant, ou entre 2 implants. La distance entre le point de contact entre 2 couronnes et le sommet de la crête osseuse joue un rôle critique. La littérature clinique rapporte l’existence d’une distance maximale entre le niveau de la crête osseuse et le point de contact entre les couronnes de 2 dents naturelles adjacentes, entre une dent et un implant et entre 2 implants [4].
La figure 1a illustre certaines de ces mesures réalisées cliniquement [4]. Entre 2 dents, quand une distance de 5 mm ou moins est observée entre les sommets de la papille et de la crête osseuse, la papille est présente dans 100 % des cas. Quand cette distance est de 6 mm la papille est présente dans 55 % des cas. Elle est présente dans 25 % des cas quand la distance est de 7 mm et dans 10 % des cas quand la distance est de 8 mm. En extrapolant mathématiquement la courbe ainsi constituée, on peut affirmer que la papille devrait complètement disparaître quand cette distance est supérieure à 9 mm [5].
Des distances similaires ont été mesurées entre une dent et un implant. Dans ce cas de figure, Choquet et coll. [6] ont montré que, lorsque le point de…