L’implantologie domine au sein de l’arsenal prothétique moderne, le nombre de patients éligibles s’étend et, dès lors que la mobilité articulaire permet l’accès chirurgical, les pathologies de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM) ne contre-indiquent pas l’approche implantaire.
Le choix de la stratégie occlusale est sans concession ; depuis la publication des premiers travaux de Lauret (†) et Le Gall (†) [1], nous sommes en mesure d’apprécier la pertinence et la logique de l’équilibration fonctionnelle, ses résultats rapides, reproductibles et pérennes tant en termes de mastication que de stabilisation, voire de régression des signes cliniques des pathologies articulaires et posturales.
Toutefois, le bénéfice ne se limite pas aux dyskinésies dento-articulaires (DDA) et aux troubles musculo- squelettiques (TMS) ; la réponse du substrat osseux péri-implantaire est positive et la biomécanique prothétique améliorée.
Équilibration occlusale des prothèses implanto-portées
Principes généraux : maîtrise des forces axiales et transversales développées pendant la mastication
L’implant rend possible certaines prouesses techniques comme les réhabilitations complètes sur un nombre minimum d’implants posés dans des situations et des orientations n’obéissant à aucune règle mécanique de dispersion des forces. De telles restaurations demandant un contrôle et une équilibration précise de toutes les forces occlusales, il convient de réaliser un protocole implantaire éclairé afin de ne pas aboutir à des échecs prothétiques [2].
Spécificités des implants
À la différence d’une dent naturelle, l’absence de ligament parodontal autour d’un implant ostéo-intégré ne permet pas aux mécanismes d’adaptation du système nerveux central de se manifester avec la même efficience. L’information livrée par le patient sur l’intensité des contacts et des guidages manquera d’objectivité et le…