Implantologie et douleurs neuropathiques postopératoires

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°10 - 11 mars 2020
Information dentaire
Politis C, Agbaje J, Van Hevele J, Nicolielo L, De Laat A, Lambrichts I, Jacobs R. Report of neuropathic pain after dental implant placement : a case series. Int J Oral Maxillofac Implants 2017 ; 32 (2) : 439-44.

En chirurgie implantaire, les douleurs postopératoires persistantes sont parmi les complications les plus difficiles à gérer, d’abord pour le patient qui ressent une souffrance à différents niveaux d’expression physiques et psychologiques qui entrent en résonance, ensuite pour le praticien qui peine parfois à prendre la mesure des conséquences d’une douleur exacerbée ou inhabituellement persistante, et qui ne cède pas aux précautions ou aux mesures antalgiques courantes. Les actes de chirurgie orale, dont la pose d’implants, peuvent léser ou irriter durablement une branche du nerf trijumeau à la mandibule, mais aussi au maxillaire, avec des conséquences importantes pour le patient comme pour le praticien. Les douleurs neuropathiques sont ainsi causées par une lésion ou une affection du système nerveux somato-sensoriel. Comment gérer ces douleurs face auxquelles les praticiens se trouvent souvent démunis ?

Les auteurs de cet article nous donnent des éléments de réponse grâce à une étude rétrospective incluant 26 patients adressés au département de chirurgie orale et maxillo-faciale de Louvain entre janvier 2013 et juin 2014 pour des douleurs postopératoires persistantes après la pose d’implants à la mandibule, au maxillaire ou dans la région zygomatique. Les types de symptômes varient selon les patients : de la perte de sensibilité à des douleurs continues de nature variable. Ils sont apparus moins de 24 heures après la pose de l’implant pour 17 patients dont 12 présentaient une lésion nerveuse établie. Chez d’autres patients, les symptômes sont survenus après la mise en charge ou dans une période indéterminée. Tous les patients inclus ont été suivis pendant au moins un an après le diagnostic initial. Selon les cas, le traitement appliqué a été chirurgical, incluant la dépose de l’implant, son apicectomie, la décompression du nerf par ostéotomie sagittale (split), par cryothérapie ou encore…

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