Implantologie et biologie : Comment gérer le profil d’émergence et la prothèse pour préserver les tissus ?

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°13 - 31 mars 2021 (page 30-38)

1. Comparaison des tissus péri-dentaires et péri-implantaires. Dessin : © Stéphanie Le Gall.

Information dentaire

À quel moment pouvons-nous dire que nous avons réalisé une prothèse implantaire de qualité ? À partir de quels critères pouvons-nous nous assurer que notre travail est techniquement de qualité ? Quels éléments nous assurent que notre travail est biologiquement réussi ?

Dans un premier temps, nous devons comprendre la nature et l’appliquer à nos techniques et à notre savoir pour répondre à ces questions.

Le professionnel de l’art dentaire copie, imite, la dent naturelle et, désormais, les avancées technologiques permettent de répondre au mieux aux exigences imposées par la biologie.

Lorsque la partie prothétique ne respecte pas la biologie, la conséquence immédiate de cette mauvaise gestion peut être une mucosite ou une péri-implantite dans 12,8 % des cas [1-3]. Ces chiffres encore trop élevés révèlent que les critères biologiques de mise en charge ne sont pas respectés.

Les dents naturelles : différences entre implants et dents

La dent naturelle est notre guide. Son étude approfondie doit nous apporter tous les renseignements dont nous avons besoin lors du travail clinique et du travail au laboratoire [4].

Nous laisserons ici de côté l’aspect esthétique de notre étude, tels que les micro-textures de surface, la morphologie coronaire ou la structure interne des dents qui nous permettent de réaliser des prothèses esthétiquement bien intégrées.

Nous privilégierions la fonction qui détermine la réussite et la pérennité de nos réalisations.

Les tissus péri-implantaires ont une organisation qui diffère de l’espace biologique de la dent. L’attache épithéliale présente une structure similaire à l’épithélium dentaire avec un sulcus considéré comme sain à 4 mm. L’attache conjonctive diffère, puisque les fibres de collagènes seront parallèles à l’axe de l’implant et perpendiculaires à l’os crestal. Il n’existe bien évidemment ni cément, ni ligament alvéolo-dentaire ce qui entraîne une différence majeure au niveau de la vascularisation. Elle provient du périoste et sera donc moins importante que pour les tissus parodontaux [5, 6] (fig. 1).

Un implant a une section classiquement ronde ou parfois triangulaire. Pour l’implantologie, il est bon de se focaliser sur la forme des profils d’émergence des dents naturelles pour comprendre comment passer d’une base ronde au niveau osseux à une forme non régulière et variable d’un patient à un autre.

Ces formes doivent être retranscrites au niveau des piliers et des coiffes. La nature ne fait pas de lignes droites, parfaitement rectilignes, ou des cercles parfaits. Une vis de cicatrisation du commerce a un diamètre régulier. Elle peut être bien étudiée au niveau du profil cervical, mais ne sera jamais au niveau du profil d’émergence.

Les profils naturels sont mis en valeur dans la figure 2. Elle…

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