Depuis la découverte de l’ostéointégration, le monde scientifique de l’implantologie a successivement porté son attention sur la compréhension du processus d’ostéointégration, puis sur la conception prothétique implantaire. Ces dernières années, de nombreuses études se sont intéressées à la zone de transition et au profil d’émergence, nous permettant d’approfondir nos connaissances sur les paramètres permettant d’influencer la portion transgingivale.
Elle doit stabiliser, créer, ou modifier la zone transmuqueuse comprise entre un col implantaire circulaire et une anatomie cervicale coronaire mimétique (fig. 1).
Notions clefs
L’émergence transmuqueuse à travers les tissus environnants constitue un élément primordial dans le succès d’une restauration implanto-portée [1-3]. Cette zone de transition, située entre l’implant et la restauration prothétique, répond à des critères esthétiques et biologiques, garants du succès à long terme.
Les tissus mous péri-implantaires ont une singularité par rapport aux tissus mous péri-dentaires. Outre l’agencement circulaire des fibres, on peut noter comme sain un espace biologique de 3 à 4 mm. Ces dernières années, les valeurs d’enfouissement ont d’ailleurs évolué afin de favoriser la stabilité du complexe os-implant-tissus mous. De plus, les profils transmuqueux concaves sont privilégiés afin de laisser de la place aux tissus, favorisant ainsi la création d’un véritable joint.
Le cahier des charges du complexe transmuqueux implanto-prothétique doit répondre aux objectifs suivants :
- soutenir l’architecture tissulaire préexistante. La restauration immédiate sur un implant immédiat est principalement indiquée lorsque l’architecture tissulaire initiale est satisfaisante et sans défaut ;
- éviter la compression des tissus durs et mous. Au temps chirurgical, lors de la pose du pilier de cicatrisation ou au temps prothétique…