Traiter la problématique de l’imagerie odontologique pédiatrique revient à se questionner sur le respect de deux grands principes de radioprotection des patients en odontologie, que sont la justification des examens radiographiques d’une part, et leur optimisation d’autre part. Si ces principes sont également valables chez l’adulte, ils présentent une importance accrue chez l’enfant, ce dernier étant plus vulnérable vis-à-vis des rayonnements ionisants. L’examen d’imagerie médicale en odontologie pédiatrique constitue, comme chez l’adulte, un examen dit complémentaire. La décision de réaliser ou non cet acte doit se faire en fonction du contexte de la consultation, des données de l’interrogatoire et de l’anamnèse, et des informations délivrées par l’examen clinique préalable. Une radiographie ne doit jamais être effectuée sans avoir évalué l’ensemble de ces paramètres. Dans de nombreux cas, une information diagnostique additionnelle essentielle est apportée. Néanmoins, la prévention des risques associés aux rayonnements ionisants ne doit pas être négligée, notamment chez les plus jeunes. Avant chaque radiographie, une évaluation individuelle du rapport bénéfice/risque doit systématiquement être réalisée. L’examen ne sera alors effectué que si le résultat est susceptible d’améliorer ou de modifier la prise en charge de l’enfant ou de l’adolescent. Après avoir présenté les risques biologiques inhérents au radiodiagnostic pédiatrique et les moyens de les réduire, nous détaillerons les indications de l’imagerie conventionnelle, ainsi que les apports de l’imagerie sectionnelle en odontologie pédiatrique.
EFFETS BIOLOGIQUES, DOSIMÉTRIE ET OPTIMISATION
Effets biologiques
Dans le domaine de l’imagerie médicale, deux types de risques existent (1) :
• les effets déterministes apparaissent rapidement à partir d’une valeur seuil pour des doses élevées, et la gravité des effets est proportionnelle…