L’imagerie en implantologie orale est un élément essentiel de la démarche diagnostique, de la sélection des patients et de la planification chirurgico-prothétique. Le passage des examens bidimensionnels (2D) – aux limites évidentes – à des examens tridimensionnels (3D), tels que la tomodensitométrie (TDM) a modifié la prise en charge des patients en implantologie. Le début des années 2000 a connu l’arrivée d’une innovation technologique majeure : la Tomographie Volumique à Faisceau Conique (TVFC) qui permet une exploration limitée aux structures maxillo-mandibulaires et dento-alvéolaires au prix d’une irradiation plus faible que la TDM. En 2002, dans un souci d’harmonisation, l’European Association for Osseointegration (EAO), jette les bases de l’imagerie diagnostique en implantologie, en proposant un référentiel pour l’usage raisonné de l’imagerie sectionnelle. Depuis, la mise en application de la directive Euratom 97/43 (1), la Haute Autorité de Santé (HAS) en 2009 et l’EAO en 2012, consacrent la TVFC comme la technique de référence en imagerie sectionnelle dento-maxillaire, devant le scanner dentaire (2). Les applications chirurgicales et prothétiques des examens tridimensionnels ainsi que l’avènement de l’implantologie assistée par ordinateur (IAO) ont fait évoluer les protocoles implantaires. Aujourd’hui, l’adaptation de la chirurgie aux impératifs prothétiques est plus que jamais une réalité, grâce à l’optimisation en pré et en peropératoire, de la position spatiale de l’implant en fonction des critères esthétiques, fonctionnels et biomécaniques.
MODALITÉS D’IMAGERIE EN IMPLANTOLOGIE
Les modalités d’imagerie sont nombreuses. Leur choix est soumis à une double contrainte : l’obligation de moyens et les principes de radioprotection. Dans l’idéal, l’examen radio-clinique doit permettre une évaluation descriptive et biomensuratrice des procès alvéolaires, l’analyse des anatomies…