Après nous avoir fourni le scanner, la combinaison de l’imagerie de projection à rayons X et de l’informatique nous a apporté il y a un peu plus de 10 ans une technique originale d’imagerie volumique numérique pour l’étude des dents et des maxillaires. Très rapidement, ses qualités se sont avérées telles que non seulement elle a conquis le monde de l’odontologie, mais qu’elle est en passe de devenir un examen de référence dans nombre d’explorations de la sphère ORL et maxillo-faciale, sans compter d’autres applications dans des domaines variés, extra-céphaliques.
Dénommée communément en français « imagerie par faisceau conique » ou « Tomographie Volumique à Faisceau Conique » (TVFC) la terminologie anglo-saxonne « cone beam » est plus couramment employée de même que l’acronyme CBCT (Cone Beam Computed Tomography) par opposition au scanner également dénommé MSCT (Multi Slice Computed Tomography). Certains utilisent également les termes de « Radiographie digitale volumétrique » ou VCR (Volumétric Computed Radiography).
PRINCIPE ET TECHNIQUE
Il est possible mathématiquement de reconstruire le volume numérique d’un objet à partir d’une série de projections de ce volume à la condition que ces projections se fassent avec un balayage couvrant au moins 180°.
Cette propriété est à la base de la technologie d’imagerie par faisceau conique.
Le principe en est simple. Un bras supportant un couple « tube à rayons X/capteur » est en rotation (180 ou 360°) autour d’un axe horizontal ou vertical. Le faisceau de rayons X, de forme conique, traverse l’objet à étudier et se projette sur le capteur en constituant une image en 2D dite « de projection ». Une série d’images fixes est ainsi constituée au cours de la rotation du bras ; la position de ce dernier étant connue pour chaque projection, l’ordinateur peut, par une série d’algorithmes, reconstruire la totalité du volume de…