Côté affluence, exposants comme visiteurs, il semble que l’IDS ait atteint un plateau cette année : il faut dire que quasiment tous les acteurs sont représentés du côté industriel et que ce ne sont pas les chirurgiens-dentistes locaux, au sens large, qui font le gros de la foule qui investit tous les matins le KölnMesse, mais des professionnels, venus parfois de très loin, qui rejoignent le parc des expositions en zigzaguant entre les zones de travaux depuis la gare dédiée et les parkings attenants. Un parcours balisé, ponctué par les sollicitations d’hommes et de femmes sandwichs cherchant à attirer le chaland en distribuant flyers et petits cadeaux.
Une exposition, deux ambiances
En discutant avec mon fidèle comparse Fabrice Calastreng, visiteur plus récent – pour moi, la première visite date de 2003 ! – et toujours aussi enthousiaste, force est de constater que l’ambiance générale a changé. Même s’il est toujours aussi cosmopolite, l’évènement attire une large majorité d’étrangers, les tenues locales ont peu à peu laissé place aux tenues harmonisées que l’on voit partout, costumes sombres pour les hommes, tenues plus chatoyantes pour les dames, faisant la part belle aux marques de prestige dont on retrouve partout les sigles et codes. Il faut vraiment chercher pour discerner dans la foule le turban d’un sikh ou le boubou bigarré d’une représentante africaine venant démarcher ses fournisseurs.
On perçoit en fait deux ambiances au fil des halls et des allées : d’un côté, les groupes internationaux, de l’autre les acteurs locaux, d’ici ou d’ailleurs. Les premiers, à force de fusions et de rachats, occupent des stands de plus en plus gigantesques, mêlant corners thématiques de démonstration, espaces de conférence et de restauration ainsi qu’une zone plus discrète où se déroulent, à l’abri des regards, les importantes négociations commerciales. Le tout occupé par une armée de commerciaux…