Responsable scientifique : Christophe Lequart
Intervenants : Sophie Doméjean, Elisabeth Dursun, Brigitte Grosgogeat
Fake news et fluor
Le fluor est présent à l’état naturel, utilisé dans l’industrie et en pharmacie. Aucune étude à faible risque de biais ne démontre de lien entre exposition au fluor et problèmes de santé. En outre, les dentifrices au fluor, le fluorure diamine d’argent et les ciments verre-ionomères (CVI) ont été classés médicaments essentiels par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2021.
Les seuls cas graves d’intoxication au fluor ont été rapportés après mésusage du dentifrice : la dose létale se situe entre 15 et 30 tubes avalés en une fois.
Le dentifrice fluoré est le moyen préventif le plus simple alors que la voie systémique n’a pas d’effet sur la résistance à la déminéralisation.
L’efficacité cario-préventive est majorée lors de la réalisation de deux brossages par jour au lieu d’un. Chez l’enfant, un brossage surveillé augmente l’efficacité.
Les molécules alternatives (xylitol, chlorhexidine, casein phosphopeptide-stabilised amorphous calcium phosphate nanocomplexes – CPP-ACP, arginine, probiotiques) présentent une efficacité moindre ou non démontrée.
Comment choisir son dentifrice ?
Les dentifrices blancheur n’ont pas d’action sur la teinte des dents : leur effet consiste en une coloration des muqueuses ou en une élimination des colorants extrinsèques par abrasion.
Les dentifrices faits maison sont variés. Ils peuvent contenir du charbon abrasif ou de l’argile riche en métaux lourds. La plupart ne contiennent pas de conservateurs et on y trouve souvent des ingrédients inappropriés, cariogènes ou déminéralisants (fécule de pomme de terre, jus de citron).
Les dentifrices bio doivent contenir au moins 95 % d’ingrédients d’origine biologique ou végétale. Il faudra veiller à leur teneur en fluor.
Les recommandations de l’Union Française…