Replacer l’humain au centre de l’approche permet d’intégrer rationnellement la dimension technologique dans les prises de décision. En effet, qu’il soit guidé par l’anamnèse, les tests paracliniques ou les examens complémentaires, l’établissement d’un diagnostic fait appel à des mécanismes cognitifs complexes. Ne pas les reconnaître peut avoir comme effet de ne pas choisir les solutions les plus rationnelles, au sens du bénéfice pour le patient.
Les notions d’heuristiques et de biais cognitifs émanent de recherches en cognition sociale et psychologie cognitive, sciences qui étudient la façon dont les individus raisonnent, formulent des jugements et prennent des décisions [1]. Elles font l’objet de nombreuses études dans divers domaines, notamment la psychologie, l’économie et la finance, le marketing, et plus récemment dans le domaine médical, en particulier dans la médecine d’urgence.
Heuristiques et biais cognitifs sont des mécanismes cognitifs naturels que nous mettons en place lors de nos prises de décisions.
Dans la pratique odontologique, la prise de décision est omniprésente et concerne essentiellement l’étape diagnostique (« de quoi est atteint mon patient ? ») et thérapeutique (« que peut-on faire pour y remédier ? »). Il est important…
Heuristiques et biais cognitifs dans la pratique odontologique
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- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 22-27)
Voici quelques semaines, nous vous proposions un numéro pluridisciplinaire célébrant les 40 ans de la faculté de Toulouse. Les six textes réunis illustraient ses missions d’enseignement, de recherche et de soins hospitaliers. Dans la continuité de ce numéro, nous publions aujourd’hui un nouvel article d’une équipe toulousaine, sur un sujet particulièrement original et riche d’enseignement. D’autres, dans des disciplines différentes, seront à découvrir prochainement.
La capacité diagnostique est un élément fondamental et légitime de l’activité du médecin et du chirurgien-dentiste. Si les outils technologiques actuels permettent d’améliorer considérablement les performances diagnostiques de l’activité des chirurgiens-dentistes (en termes de spécificité et de sensibilité), il serait inexact de penser que ces outils suffisent, à eux seuls, à assurer la qualité globale de la démarche de soin. Il existe en effet le risque important pour les chirurgiens-dentistes contemporains de privilégier des prises de décision « semi- automatiques » influencées par un environnement technologique toujours plus important.
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