Halitose

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°5 - 7 février 2024 (page 30-33)
Information dentaire
En tant que praticiens travaillant à proximité de la bouche et du nez, nous sommes probablement les professionnels de santé les plus exposés à l’haleine. Et, en cas de patients présentant une halitose, nous sommes idéalement placés pour les aider à trouver une solution puisque les causes les plus fréquentes de l’halitose sont intra-orales.

Qu’est-ce que l’halitose ?

L’halitose est une odeur désagréable dans l’air expiré dont l’intensité dépasse un niveau socialement acceptable et qui provient de sources orales et/ou non orales. Il s’agit d’un problème répandu, qui toucherait une personne sur trois à un moment donné de sa vie [1]. Ainsi, en tant que chirurgiens-dentistes, nous pouvons estimer que nous sommes confrontés chaque semaine, si ce n’est chaque jour, à des patients souffrant de ce problème.

Lorsque nous recevons des personnes se plaignant d’halitose, il est important de comprendre que le problème est double : d’une part, il convient de trouver la cause de la mauvaise haleine et, d’autre part, il faut prendre conscience de l’impact sur le plan psychologique et social. Lorsqu’une personne prend conscience de sa mauvaise haleine (ou lorsqu’elle pense qu’elle en souffre), cela a souvent un impact néfaste sur sa vie et sur son entourage. L’halitose affecte négativement les interactions sociales interpersonnelles et la qualité de vie [2]. Dans les cas les plus extrêmes, cela peut conduire à l’isolement social.

Mon patient souffre-t-il d’halitose ?

Si un patient se plaint d’halitose, cela ne signifie pas qu’il en souffre réellement. En effet, nous sommes de mauvais juges de l’odeur de notre haleine. La recherche a montré, à plusieurs reprises, que l’halitose auto-déclarée ne correspondait pas aux mesures objectives de l’odeur de l’haleine. Objectiver une réelle halitose nécessite un examen organoleptique réalisé par un spécialiste et/ou l’examen instrumental de l’odeur de l’haleine.

L’examen organoleptique

Un moyen simple et peu coûteux de déterminer si un patient a mauvaise haleine consiste à sentir cette dernière (examen organoleptique) [3] (fig. 1). Cela peut se faire de plusieurs manières, par exemple en demandant au patient de compter de 1 à 10, ou juste d’expirer par la bouche et/ou le nez. Actuellement…

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