Habitudes de vie : défaut de coping face au stress, activité physique et nutrition
Les études montrent qu’une exposition répétée à des facteurs de stress produit des effets systémiques directs et indirects. En effet, un niveau élevé de stress augmente la production d’hormones glucocorticoïdes, conduisant à une augmentation de la perte osseuse [1] et une aggravation des paramètres parodontaux [2]. Le stress est également associé à une mauvaise adaptation et adhésion au traitement (contrôle de plaque irrégulier, reprise du tabagisme, malnutrition et inactivité physique) [3, 4]. Il est primordial de connaître le contexte de vie du patient dans le but de l’aider à maintenir un état de santé parodontale. Il existe des questionnaires et des échelles mesurant le niveau de stress (échelle du stress perçu de Cohen et al. [5] par exemple) (fig. 1). Le praticien peut être amené à intégrer ces outils dans son exercice et à orienter son patient vers un psychologue ou d’autres spécialistes dans le domaine de la médecine du stress [6].
L’activité physique semble avoir un impact positif sur la santé parodontale, notamment par réduction du stress [7]. Des travaux indiquent ainsi qu’une pratique physique régulière constitue un facteur protecteur de parodontite. Une fréquence élevée de la pratique physique serait directement liée à la réduction du taux de prévalence d’incidence de la parodontite [8, 9].
Les carences vitaminiques (vitamines A/B/C/D/E, coenzyme Q10) et minérales (calcium, magnésium, fer, zinc, potassium) ont un impact sur la prévalence de la parodontite. Les micronutriments influencent les immunités innée et adaptative ainsi que la cicatrisation [10]. Concernant les macronutriments, les données scientifiques actuelles démontrent qu’un régime riche en glucides augmente le risque d’inflammation et de saignement gingival [8, 11]. Fournir des conseils diététiques adaptés et référer le patient…