Responsable scientifique : Romain Doliveux
Intervenants : Aurélien Thollot, Sepehr Zarrine
La perte de l’organe dentaire est toujours suivie d’un remodelage alvéolaire ne permettant pas systématiquement la pose d’un implant selon un projet prothétique idéal [1]. Dans ces situations, deux solutions s’offrent au praticien : greffer cet os alvéolaire déficitaire ou exploiter les volumes osseux disponibles. Ces concepts seront argumentés dans les cas d’implantation : en secteur esthétique antérieur, en secteur maxillaire postérieur et en arcade complète.
Le secteur esthétique antérieur
Le Dr Zarrine prend la parole et admet que si un manque osseux est présent dans ces situations, une greffe est incontournable car il s’agit de recréer des conditions où le patient puisse sourire, et ce, de manière pérenne. Pour diminuer le recours aux biomatériaux, l’extraction-implantation-mise en esthétique immédiate associée à un renfort muco-gingival ou à la mise en place d’une carotte ostéo-conjonctive tubérositaire est la solution de choix. « Si on réussit à maintenir l’architecture de cet os naturel, il n’y aura pas de fonte osseuse », souligne-t-il, en illustrant son propos à l’aide de cas avec suivi à quinze ans.
Le Dr Thollot rejoint les propos du Dr Zarrine : il faut exploiter au maximum les situations d’extraction- implantation immédiate. Il encourage également l’utilisation de la triple greffe tubérositaire composée d’os cortical, spongieux et de tissu conjonctif et de la technique de l’« Immediate Dento-Alveolar Restoration (IDR) » qui étend les indications de l’extraction-implantation immédiate dans des alvéoles compromises [2]. Cette technique permettrait de diminuer le temps, le coût et l’invasivité du traitement tout en assurant une prédictibilité esthétique excellente (fig. 1).
Le secteur maxillaire postérieur
Le Dr Zarrine justifie l’utilisation…