Les centres de contrôle des maladies aux États-Unis recommandent aux patients fumeurs d’arrêter la consommation de tabac au moins un mois avant une intervention chirurgicale, pour limiter le risque d’infection postopératoire. L’idéal est l’arrêt complet du tabac avec un accompagnement adapté.
Si malgré cela, les patients continuent de fumer, mais montrent une belle motivation (diminution de la consommation et respect des consignes d’hygiène), l’os autogène reste l’alternative la plus adaptée pour une reconstruction pré implantaire : nous allons voir pourquoi. Il a été démontré que les fumeurs courent un risque nettement plus élevé que les non-fumeurs de souffrir d’un certain nombre de complications post-chirurgicales, d’infections ou d’altération de la cicatrisation des plaies [1, 2].
En effet, le tabagisme est particulièrement nocif pour le processus de cicatrisation, car il affecte la circulation sanguine et l’oxygénation des tissus. Les sous-produits du tabagisme comprennent la nicotine, le monoxyde de carbone et le cyanure d’hydrogène.
- La nicotine provoque des spasmes et un rétrécissement des artères. Si l’artère qui véhicule le sang aux différents tissus est rétrécie, l’apport sanguin diminue, et donc les nutriments nécessaires à la cicatrisation d’une plaie ne sont plus correctement acheminés. Ce rétrécissement artériel diminue également l’apport des médicaments utilisés pour traiter l’infection du site chirurgical.
- L’oxygénation des tissus en voie de guérison est affectée par le monoxyde de carbone et le cyanure d’hydrogène produits par le tabagisme. La saturation en oxygène du sang est réduite par le monoxyde de carbone, et le cyanure d’hydrogène interfère avec le transport cellulaire de l’oxygène. Or, l’oxygène alimente les fonctions cellulaires essentielles à la cicatrisation des plaies, et la capacité à perfuser les tissus avec des quantités adéquates…