Gestion restauratrice post chirurgicale de l’enfant

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°1 - 15 février 2017 (page 50-53)
Information dentaire
Si l’exérèse d’un kyste bénin dans le pré-maxillaire n’engage pas le pronostic vital, elle est par contre très dommageable pour les tissus dentaires et provoque un traumatisme fort pour l’enfant comme pour les parents. La gestion du cas doit tenir compte du jeune âge, de l’étendue de la lésion, et de l’avenir orthodontique des maxillaires.

3e lauréat - Concours praticiens

Examen clinique

Le jeune Yoan 9 ans est adressé par son chirurgien maxillofacial, suite à l’exérèse d’un kyste bénin du maxillaire, et l’avulsion de 21 et 23 (fig. 1). L’apex de 22 a été soufflé par le kyste. La céphalométrie (fig. 2a et b) et l’examen clinique mettent en évidence une classe II squelettique par rétromandibulie, ainsi qu’une classe II dentaire. Le patient, est particulièrement perturbé par l’intervention qu’il vient de subir, et la coopération s’annonce difficile.

Discussion

La gestion esthétique immédiate passe par un traitement orthodontique précoce, car la position de 22 (fig. 3) empêche toute restauration provisoire de l’édentement. Au vu du contexte, le choix thérapeutique se portera sur la simplicité, la rapidité, l’esthétique puis la réévaluation sur le long terme.



La 22 doit être remise sur l’arcade et le choix est fait de la mettre en lieu de 21 (fig. 4), puis de la maquiller pour temporiser en attendant l’évolution des autres dents définitives, et éviter le port d’une prothèse amovible transitoire (P.A.T.) tout en ramenant de l’os alvéolaire dans l’espace de 21.


L’interception dure 6 mois, et les attaches antérieures sont laissées en place et ligaturées (fig. 5) pour permettre une contention légère. On note la perte de la médiane.


L’absence de deux dents dans un secteur pourrait se réduire à une dent, si l’on entreprenait un traitement par extraction, avec une classe II thérapeutique par exemple. De même, l’extraction de deux prémolaires en mandibulaire pourrait aussi permettre de traiter orthopédiquement la classe II squelettique, mais rallongerait significativement le traitement et nous donnerait des incertitudes supplémentaires (quantité de croissance…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

ODF

Article réservé à nos abonnés Prise en charge d’un SAHOS chez un ancien sportif de haut niveau

Le patient se plaint d’un sommeil difficile et de fatigue diurne en sachant qu’il y a des antécédents de narcolepsie...
ODF

Article réservé à nos abonnés Occlusion dentaire et performances sportives

Traiter des sportifs professionnels est un véritable challenge. Ils sont de plus en plus nombreux à penser que l’engrènement dentaire...
ODF

Article réservé à nos abonnés Ergonomie de l’orthodontiste : le point de vue du kiné

Être bien installé dans son poste de travail, pour bien traiter ses patients. Les évidences sont là. Il est incontournable...
ODF

Article réservé à nos abonnés Protection intra-buccale sur mesure : procédure numérique

L’accidentologie sportive est à l’origine de la majorité des traumatismes bucco-dentaires [1]. Ce constat est en accord avec l’étude de...
ODF Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Approche pluridisciplinaire d’un trouble occlusal : orthodontie et restaurations directes

Grand Prix éditorial RC 2023 Dentisterie Esthétique 1re lauréate : Sharon KRIEF Chirurgien-dentiste Post-graduate en Dentisterie Esthétique – New York...
ODF

Article réservé à nos abonnés Orthodontie et rééducation myofonctionnelle orofaciale assistée par gouttière

Rééducation myofonctionnelle orofaciale : la clef de voûte de la stabilité thérapeutique La rééducation myofonctionnelle orofaciale (RMOF) prend en compte l’ensemble des...