Les étiologies des inclusions sont nombreuses et variées. L’inclusion de la canine peut apparaître au cours d’une mutation génétique isolée, dans les formes syndromiques où de nombreuses dents restent incluses (dysostose cleido-cranienne, syndrome de Down, amélogenèse imparfaite, fentes labio-alvéolo-palatines) ou d’autres causes systémiques comme l’hypothyroïdisme, l’achondroplasie ou encore les carences vitaminiques [1]. Cependant, la cause la plus fréquente des inclusions canines reste d’origine locale. Cela peut être dû à la présence d’obstacles anatomiques tels qu’un élément surnuméraire, une courbure apicale ou une lésion kystique susceptible de bloquer l’évolution de la dent. Cela peut également provenir d’un manque de place dans le cas d’une dysharmonie dento-maxillaire associée ou non à une dysharmonie dento-dentaire. La présence de fosses nasales larges et d’un prémaxillaire étroit peut aussi favoriser ces inclusions. Enfin, la perte précoce des canines lactéales peut entraîner un retard d’évolution et donc l’inclusion de la dent [2].
L’inclusion uni ou bilatérale est dans la majorité des cas (environ 85 %) une inclusion du côté palatin, sauf en cas d’inclusion haute, situation dans laquelle la couronne subit le plus souvent une vestibulo-version [3, 4].
La thérapeutique orthodontico-chirurgicale est à ce jour le gold standard de la prise en charge des canines incluses. Le but est de les tracter sur l’arcade après l’aménagement de l’espace nécessaire. La dent ayant initialement une position ectopique, le trajet de repositionnement orthodontique peut conduire à des complications à long terme sur le plan parodontal [5]. En effet, une dent doit effectuer son éruption sur la crête, en présence de gencive kératinisée, ce qui permet un maintien de l’hygiène et par conséquent une santé parodontale nécessaire à la survie de la dent sur l’arcade à long terme [6, 7].