Les anomalies de la dimension verticale sont une des composantes essentielles des dysmorphies faciales et sont étroitement liées aux phénomènes de croissance et aux fonctions oro-faciales.
L’infraclusion antérieure se traduit par une absence ou un défaut de recouvrement incisif en occlusion dont la prévalence varie, suivant les pays et les études, de 1,4 % à 16,5 %, et qui trouve son origine au niveau alvéolaire et/ou squelettique.
L’infraclusion antérieure d’origine squelettique est due à un schéma de croissance en rotation horaire par excès [1]. Elle est caractérisée par une divergence excessive des bases osseuses de la face initialement dénommée « hyperdivergence faciale » par Schudy.
L’infraclusion antérieure d’origine dento-alvéolaire résulte d’un défaut de développement vertical alvéolo-dentaire dont l’étiologie est fonctionnelle, sans anomalie majeure des bases squelettiques. Cette pseudo-hyperdivergence est liée à la bascule antihoraire du plan palatin d’origine para- ou dys-fonctionnelle [2, 3].
Du fait de son étiologie multifactorielle et de sa tendance à la récidive, il est indispensable de mettre en œuvre une stratégie thérapeutique adaptée afin d’atteindre les objectifs esthétiques et fonctionnels nécessaires à l’équilibre du système stomatognathique [4].
Le contrôle ou la correction de la dimension verticale sont l’enjeu majeur du plan de traitement. Pour ce faire, les objectifs seront différents selon le diagnostic étiologique de la dysmorphose. En effet, il n’existe pas de corrélation directe entre le recouvrement incisif et la typologie faciale, une infraclusion antérieure n’étant pas obligatoirement associée à une hyperdivergence, et réciproquement, un excès de croissance vertical des bases osseuses n’est pas forcément accompagné d’une infraclusion antérieure, bien qu’elle soit souvent présente.
L’étude de la dimension verticale peut se faire par de nombreuses…