Les évolutions constantes en dentisterie numérique nous ont amenés à adapter une grande partie des fondamentaux de l’occlusion aux nouveaux outils qui sont aujourd’hui à notre disposition. De nombreuses questions peuvent se poser aux praticiens qui souhaitent intégrer la CFAO à leur pratique.
Cet article propose une approche moderne de la gestion de l’occlusion à l’aide des outils numériques les plus utilisés en CFAO.
Comment enregistrer les rapports d’occlusion lors des empreintes optiques ?
Lors des traitements de faible étendue, il peut être tentant de réaliser des empreintes sectorielles.
En dentisterie conventionnelle, l’enregistrement physico-chimique d’une portion d’arcade, le plus souvent en « mordu », permet d’enregistrer simultanément les volumes bucco-dentaires du secteur préparé, l’antagoniste au secteur préparé et les rapports d’occlusion de ces deux portions d’arcades. Cette technique présente cependant de nombreux inconvénients : risque de déformation par « tirage », impossibilité de contrôler les rapports d’occlusion enregistrés à cause du recouvrement total des zones enregistrées par le matériau d’empreinte, difficulté pour le prothésiste à couler les modèles et à les repositionner avec précision dans un occluseur.
En dentisterie numérique, les empreintes sectorielles ne présentent pas ces inconvénients et correspondent à une grande majorité des empreintes optiques réalisées. Le repositionnement spatial des nuages de points enregistrés par le scanner intra-oral [1] supprime tout risque de tirage. Chaque portion d’arcade est enregistrée individuellement.
L’enregistrement numérique des rapports d’occlusion se fait par balayage optique des faces vestibulaires des dents concernées (fig. 1). Le repositionnement tridimensionnel numérique des portions d’arcade est effectué par un algorithme de meilleure corrélation possible (« best matching ») entre les faces…