Le résultat esthétique d’un traitement implantaire dentaire (chirurgical + prothétique) dépend fortement de l’harmonie entre la couronne prothétique et les tissus mous. Le « pink aesthetic » est déterminé par l’architecture et la texture gingivale. Pour obtenir un résultat esthétique gingival, une certaine quantité tissulaire doit être assurée. Or, durant la phase de cicatrisation d’une extraction dentaire, et plus particulièrement en zone esthétique, la crête alvéolaire subit des variations volumiques importantes, nécessitant souvent le recours ultérieur à des procédures d’augmentation du tissu mou et/ou dur (1-4). Le remodelage osseux
postextractionnel peut entraîner une résorption horizontale au détriment de la paroi vestibulaire de près de 50 % (4). Selon des revues systématiques récentes, ce processus entraîne une perte horizontale moyenne de 3,8 mm au maxillaire (5, 6). La situation clinique résultante compromet la possibilité de poser un implant dentaire et d’assurer un résultat esthétique idéal. Si de nos jours il est clairement établi que l’implantation immédiate n’empêche pas le retrait de l’os après extraction (7), de nombreux essais cliniques ont cependant démontré que les procédures de préservation alvéolaire, avec l’aide de biomatériaux et/ou de barrières membranaires, peuvent limiter considérablement le processus de résorption osseuse postextractionnel (8-11). Des revues systématiques ont également mis en exergue le bénéfice de ces traitements préventifs (12, 13). Cependant, il existe une multitude de techniques de gestion alvéolaire et aucun consensus ne permet de mettre en évidence la supériorité de l’une par rapport à l’autre. L’absence de consensus peut se justifier par la diversité et la spécificité des cas cliniques : le choix d’une technique particulière doit être établi selon la situation clinique initiale et son modèle biologique.
L’objectif…
Gestion implantaire de l’édentement unitaire dans le secteur esthétique : une approche visant à optimiser les tissus. Partie I : Aspect chirurgical
- Par
- Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°1 - 15 mars 2015 (page 5-13)
Résumé
Nous sommes tous bien conscients de la problématique liée au remodelage osseux après extraction dentaire, en particulier dans la zone esthétique. Les conséquences cliniques sont telles que le recours à des techniques de régénération tissulaire est souvent nécessaire pour la pose de l’implant et pour assurer des résultats esthétiques. Cet article vise à démontrer l’efficacité d’un protocole d’optimisation tissulaire basé sur la préservation du capital osseux et sur l’optimisation des tissus gingivaux lors d’une extraction dentaire dans la zone esthétique. L’objectif de cet article est de suggérer un processus décisionnel en matière de technique chirurgicale, reposant d’une part, sur l’examen clinique initial et, d’autre part, sur une excellente compréhension du concept biologique.
Implication clinique
L’aménagement des tissus durs et des tissus mous péri-implantaires dans la zone esthétique peut être géré dès l’extraction de la dent perdue, tout en privilégiant des procédures chirurgicales préventives comme les techniques de gestion d’alvéoles.
Nous sommes tous bien conscients de la problématique liée au remodelage osseux après extraction dentaire, en particulier dans la zone esthétique. Les conséquences cliniques sont telles que le recours à des techniques de régénération tissulaire est souvent nécessaire pour la pose de l’implant et pour assurer des résultats esthétiques. Cet article vise à démontrer l’efficacité d’un protocole d’optimisation tissulaire basé sur la préservation du capital osseux et sur l’optimisation des tissus gingivaux lors d’une extraction dentaire dans la zone esthétique. L’objectif de cet article est de suggérer un processus décisionnel en matière de technique chirurgicale, reposant d’une part, sur l’examen clinique initial et, d’autre part, sur une excellente compréhension du concept biologique.
Implication clinique
L’aménagement des tissus durs et des tissus mous péri-implantaires dans la zone esthétique peut être géré dès l’extraction de la dent perdue, tout en privilégiant des procédures chirurgicales préventives comme les techniques de gestion d’alvéoles.
Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :
Vous êtes abonné.e ?
Connectez-vous
Pas encore abonné.e ?
Abonnez-vous
Abonnez-vous pour recevoir la revue et bénéficier des services en ligne et des avantages abonnés.
Vous pouvez également :
Acheter l'article
En version numérique
Acheter le numéro
À l'unité