La technique de préparation du moignon prothétique est un sujet constamment débattu dans le domaine dentaire scientifique : tous les cliniciens souhaitent conserver le maximum de tissu dentaire résiduel et respecter les tissus parodontaux pour garantir le succès à long terme de la restauration, notamment en termes de stabilité gingivale.
Au fil du temps, pour atteindre ces objectifs, différents types de préparation externe (chanfrein, à épaulement, épaulement biseauté), ainsi que des restaurations prothétiques adaptées à ce type de géométries, ont été proposés [1]. En effet, il est connu que la géométrie de la préparation dentaire influence la morphologie de la restauration prothétique au niveau du profil d’émergence. Pour cette raison, la limite de la préparation prothétique a toujours été considérée comme un élément important, favorisant l’intégration biologique et esthétique [2].
L’expérience clinique montre que les techniques de préparation traditionnelles avec une ligne de finition (chanfrein, épaulement, épaulement biseauté) ne garantissent pas toujours un résultat optimal à long terme : le joint marginal moignon-couronne peut rester stable dans le temps, mais son exposition suite à la rétraction gingivale constitue un échec esthétique fréquent.
Dans les études menées par Valderhaug sur un échantillon de 114 patients, avec un suivi à dix ans, 40 % ont montré une exposition de la marge prothétique à un an et 70 % à dix ans [3]. Ces données statistiques confirment que l’absence de stabilité des tissus gingivaux autour des restaurations prothétiques, la migration apicale de la marge gingivale et l’exposition du moignon sous-jacent représentent une complication clinique sévère, immédiatement perçue par le patient dans la zone esthétique antérieure.
La technique BOPT
En 2008, un protocole prothétique appelé BOPT (Biologically Oriented Preparation Technique), caractérisé par la simplicité…