Cet article illustre les étapes principales de la gestion des séquelles fonctionnelles et esthétiques d’une parodontite de stade IV grade C généralisée associée à la perte dentaire dans le secteur antérieur.
La parodontite sévère, en tant que maladie inflammatoire chronique des tissus de soutien de la dent, impacte les fonctions orales, l’esthétique du sourire et la qualité de vie du patient atteint [1]. La gestion des séquelles de la parodontite, en particulier dans les secteurs esthétiques, est complexe et moins prédictible. Au-delà d’une épaisseur osseuse souvent insuffisante, due, entre autres, aux remaniements post-extractionnels, une composante verticale est aussi impliquée. Cette hauteur limitée engendre, si elle n’est pas compensée, un positionnement implantaire non idéal qui peut générer un espace inter-arcade augmenté. Les possibilités prothétiques sont alors réduites, souvent non satisfaisantes d’un point de vue esthétique et associées à des difficultés pour maintenir une hygiène buccale adéquate, pouvant ainsi compromettre le pronostic à long terme [2]. Des techniques d’augmentation osseuse horizontale ou verticale [3], ainsi que d’augmentation des tissus mous sont alors régulièrement employées, dans le but de favoriser le maintien de la santé parodontale et péri-implantaire [4].
Nous allons illustrer, à travers un cas clinique, les étapes principales de la gestion des séquelles fonctionnelles et esthétiques d’une parodontite de stade IV grade C généralisée associée à la perte dentaire dans le secteur antérieur.
Exposé clinique
Une patiente, âgée de 67 ans, se présente en consultation en février 2017 avec la demande suivante : « Je voudrais trouver une solution pour mes dents : elles sont très mobiles, j’ai peur de les perdre, et elles sont inesthétiques. » Retraitée, la patiente s’occupe très activement de sa petite fille et vit entre la région parisienne et…