L’amélioration de la compréhension des mécanismes inflammatoires a remis en question la notion binaire de réversibilité/irréversibilité, car il persiste du tissu pulpaire viable même en cas de pulpite dite irréversible [3]. Une pulpe saine, même partielle, permet de maintenir les fonctions physiologiques, proprioceptives et défensives pour éviter le développement d’une infection péri-apicale [3].
Une nouvelle classification de l’état inflammatoire pulpaire est donc proposée par Wolters et Duncan [4], qui s’adapte au pouvoir de cicatrisation présent à tous les stades inflammatoires (tableau 1).
La préservation de la pulpe viable devient donc prioritaire par rapport à la pulpectomie, qui a lieu en dernier recours [4].
Tableau 1. Classification de l’état inflammatoire pulpaire [4] |
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Stade |
Signes cliniques |
Initial |
Réponse accrue mais non persistante au froid, sans douleur à la percussion ni de douleurs spontanées |
Modéré |
Réponse accrue au froid, chaud et sucrée, persistant pendant 20 secondes puis qui disparaît. La percussion peut être positive et il n’y a pas de douleurs spontanées |
Intermédiaire |
Réaction forte au froid, prolongée pendant plusieurs minutes, avec une perscussion positive et une douleur sourde spontanée |
Sévère |
Douleur spontanée aiguë, exacerbée par le froid ou le chaud. La douleur est augmentée en position allongée et la percusion est très sensible |
Intérêt de l’hémostase mécanique
Les pulpotomies partielles et totales ne sont plus restreintes à la dent lactéale ou à la dent définitive immature ; elles ont été étudiées puis utilisées pour le traitement de la pulpite sévère chez l’adulte [5-8]. Les résultats à un an et à 4 ans montrent un taux de succès d’environ 90 %, équivalent à celui de la pulpectomie [7, 8].
D’un point de vue mécanique, la dentine péri-cervicale et radiculaire…