En France, en 2013, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) estimait à 18 millions le nombre de licences sportives toutes pratiques confondues [1]. Selon le ministère des Sports, 47 millions de Français pratiqueraient en loisir au moins une activité physique ou sportive [2]. Or, d’après la Sécurité sociale, 18 % des accidents déclarés auraient lieu lors d’une activité sportive, avec dans 25 % des cas une atteinte de l’extrémité céphalique. La majorité des lésions dentaires concernent les fractures (89,3 %), puis les luxations (4,19 %) et enfin les contusions diverses (6,51 %). En considérant que la plupart des accidents ne sont pas déclarés, on peut aisément se rendre compte de la large tranche de population susceptible d’être un jour concernée par un traumatisme dentaire lors de la pratique d’un sport.
Même si un nombre important de traumatismes nécessitent une simple surveillance, les autres traumatismes présentent souvent un pronostic dépendant de la prise en charge immédiate de la lésion par les professionnels de santé. En effet, le pronostic de la réhabilitation d’une dent peut être compromis par une mauvaise réactivité post-traumatique de l’entourage du sportif, alors que des gestes simples et un matériel adapté pourraient permettre une future consolidation de la dent.
Les sportifs, cadres sportifs et médecins du sport, voire secouristes, se trouvent souvent démunis face à des lésions et traumatismes bucco-dentaires. Il suffirait de disposer d’une trousse d’urgence avec un équipement et une formation minimum.
Notions sur les traumatismes
Les traumatismes dentaires touchent majoritairement les incisives centrales maxillaires (plus de 50 %), les incisives latérales maxillaires (12 %), les incisives centrales et latérales mandibulaires et enfin les molaires.
Les principales atteintes sont des fractures [3, 4].
Dans la population générale, de nombreux…