Après étude de la littérature, nous constatons qu’il n’existe pas aujourd’hui de design de préparation recommandé pour les restaurations indirectes collées des dents dans le secteur postérieur.
À l’instar des préparations traditionnelles, guidées par la nécessité d’obtenir une rétention de la pièce prothétique, souvent au détriment des tissus, nos préparations contemporaines, affranchies de la nécessité de rétention grâce au collage, se doivent avant tout de reposer sur une analyse morphostructurelle, biomécanique et histo-anatomique de la dent.
Même s’il est certain que conserver des tissus trop fragiles serait une erreur, il est désormais admis que la conservation d’un maximum de tissus dentaires sains doit rester la priorité absolue du praticien. Selon JP. Attal, S. Le Goff et H. Fron-Chabouis [1], « lors de la réalisation des inlays/onlays, chaque millimètre cube de tissu dentaire (émail ou dentine) sain doit être conservé afin de permettre à la chaîne naturelle d’amortissement des contraintes de fonctionner ».
Nous tenterons ici de réaliser une synthèse des éléments clés à prendre en compte pour la réalisation de ces préparations contemporaines, afin de permettre au praticien d’analyser au mieux chaque situation clinique.
Les différentes formes de préparations contemporaines
La forme de la préparation est l’un des trois points clés de la réussite des restaurations postérieures indirectes, avec l’assemblage et la pièce prothétique. Correctement réalisée, elle permet d’une part l’adaptation précise de la future restauration (donc la diminution de l’épaisseur du joint de collage), mais permet surtout de réduire le risque de fracture de la restauration qui est, à moyen ou long terme, la première cause d’échec de ces restaurations collées [2].
Les formes de contours actuelles sont classifiées par les auteurs selon leur étendue. Ainsi, nous trouverons d’abord les inlays…