Le lieu et les modalités de formation des chirurgiens-dentistes jouent un rôle majeur dans la dynamique d’installation des jeunes diplômés [3]. Pour favoriser l’équilibre territorial, différents types de dispositifs ont été mis en œuvre par les pouvoirs publics tels que le Contrat d’Engagement de Service Public (CESP) [5]. Ainsi, l’application du concept de « responsabilité sociale des facultés de santé » amène les facultés de chirurgie dentaire à intégrer peu à peu ces enjeux de santé publique dans l’organisation de leurs formations [6, 7].
C’est le cas de l’UFR d’odontologie de Clermont-Ferrand qui irrigue un territoire assez vaste, plutôt sous-doté, du centre de la France. Elle accueille des étudiants venant de l’Université Clermont Auvergne (UCA), mais aussi des Universités de Dijon, Tours et Limoges. Elle a mis en place des dispositifs visant à favoriser une large distribution des diplômés au sein des territoires ; stages hospitaliers délocalisés (Dijon, Tours), stage actif de 6e année à temps complet avec suivi pédagogique et soutien de l’Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes pour les stages en zones sous-dotées.
Cette étude transversale évalue ainsi le profil des diplômés de cette UFR entre 2014 et 2018 et explore leurs choix en termes de mode et de lieu d’exercice.
Cette étude se positionne dans le cadre d’un recueil régulier de données similaires depuis 1999 [8-10].
Population et méthodes
Population d’étude
La population étudiée comprend les 304 étudiants ayant validé leur 6e année à l’UFR d’Odontologie de Clermont-Ferrand entre 2014 et 2018, soit cinq promotions.
Questionnaire
Le questionnaire a été élaboré à partir de celui utilisé dans l’étude précédente de 2014 [10], mais a été adapté avec l’intégration de nouvelles questions, notamment celles sur le CESP.
Les données recueillies se répartissent en quatre parties : informations…