Cas clinique
Une patiente de 42 ans, sans antécédents généraux, consulte pour une douleur en bas à droite lorsqu’elle mange des aliments froids.
A l’examen clinique, nous observons une restauration à l’amalgame sur 46 non étanche ainsi que des restaurations composites sur 45 et 47 dont les morphologies sont usées (fig. 1). Après réalisation des tests cliniques, nous confirmons que la 46 est à l’origine de la sensibilité décrite par la patiente.
Réflexion thérapeutique
La dent 46 présente un état de délabrement important et ne semble pas restaurable avec une technique directe. Elle présente plusieurs zones d’infiltration et la symptomatologie n’est présente que lors de stimuli et, par conséquent, est réversible. Notre objectif est de conserver la vitalité pulpaire et de reconstituer durablement la dent. Nous envisageons de déposer l’amalgame puis d’optimiser le design de la cavité en obturant les zones de contre-dépouille afin de réaliser la préparation d’un overlay.
Concernant le choix du matériau, nous nous orientons vers un matériau imprimé par technique additive. Ce matériau est assimilable à un composite hybride constitué d’une matrice composite avec des charges céramique.
Cette restauration, issue d’une technique additive par impression 3D, a pour avantage d’être plus économe en consommable qu’une technique soustractive par usinage. En effet, elle permet une perte peu importante de matériau.
De plus, l’emploi de l’impression 3D permet de générer plusieurs travaux dans le même temps. La machine est en outre polyvalente car elle peut servir à la production d’autres éléments, comme les modèles pour gouttière de thermoformage ou les guides chirurgicaux.
Le flux du cabinet dentaire permet aujourd’hui, avec l’apport des techniques de CFAO (Conception Fabrication Assistées par Ordinateur), de numériser l’information directement dans la bouche du patient…