La question
La gencive kératinisée péri-implantaire est-elle nécessaire ? L’absence de gencive kératinisée favorise-t-elle l’apparition des péri-implantites ? Le lien direct est discuté et les publications n’apportent pas une réponse ferme sur ce point. Toutefois, il est clairement admis que l’accès à l’hygiène est simplifié à partir du moment où la gencive est immobile autour des implants.
La gencive kératinisée apporte une stabilité dimensionnelle supplémentaire à la collerette muqueuse autour des émergences implantaires. Son apport est fréquemment réalisé par une greffe gingivale libre. Toutefois, cet acte invasif freine certains praticiens dans sa mise en œuvre. La question est : faut-il une greffe gingivale pour créer de la muqueuse kératinisée ?
Nous allons, à travers un cas clinique, illustrer une approche simple et prévisible pour obtenir cette bandelette en minimisant l’acte chirurgical.
La méthode
La translation de la muqueuse kératinisée en apical permet une migration secondaire spontanée. Il faut toutefois un résidu de bandelette crestale qui puisse être séparé en deux par le début de l’incision. Cette bandelette devrait être de 2 mm au minimum.
L’incision de demi-épaisseur crestale doit conserver le conjonctif adhérent à la surface osseuse. L’incision se prolonge en demi-épaisseur sur toute la face vestibulaire, en gardant le conjonctif en regard de l’os.
Les brides musculaires doivent être délicatement désinsérées de la surface résiduelle comprenant le périoste. Une fois l’espace créé suffisant, soit environ 5 mm, le lambeau de demi-épaisseur est suturé apicalement au périoste.
Ce dernier est alors incisé en regard des implants et décollé juste pour exposer la tête de la vis de cicatrisation. Les piliers de cicatrisation sont alors insérés en expansant le conjonctif supra-implantaire.
La faisabilité
Bien entendu, il est recommandé d’intervenir…