Facettes sans préparation

  • Par
  • Publié le . Paru dans Stratégie Prothétique n°5 - 30 novembre 2013 (page 325-331)
Information dentaire
Comment valider le projet esthétique ? Quelles sont les précautions à prendre ? Comment réaliser, étape par étape, des facettes pelliculaires sans préparation ?

La restauration des dents antérieures représente un défi permanent sur le plan esthétique, biologique et fonctionnel. Deux alternatives permettent la correction d’anomalies morphologiques, innées ou acquises : la stratification de composites (technique directe) ou la réalisation de facettes ou de couronnes (technique indirecte). Avant de se lancer dans des préparations dentaires, le praticien doit avoir présent à l’esprit qu’une préparation pour facette représente une perte tissulaire de 3 à 30 %, mutilation pouvant atteindre jusqu’à72 % pour une couronne périphérique (1, 2).

L’amélioration des matériaux céramiques, notamment de leur résistance même à de faibles épaisseurs (3), permet une réduction du coût biologique, voire l’absence totale de préparation dans certains cas (4). Notre approche thérapeutique doit être guidée par des critères conservateurs, semblables au « gradient thérapeutique » (5), afin de préserver les tissus résiduels et restaurer ceux absents.

Avec un recul clinique de bientôt 30 ans (6, 7), les facettes pelliculaires sans préparation semblent correspondre parfaitement à cette approche d’économie tissulaire. En effet, une épaisseur minimale de 0,3 mm de céramique permet de garantir des performances mécaniques à long terme (3). Cette valeur étant difficile à quantifier lors d’un simple examen clinique initial, une surpréparation de la dent est trop souvent réalisée aux dépens du volume dentaire sain.

Le but de cet article est d’illustrer le protocole de réalisation de facettes pelliculaires sans préparation et de synthétiser les critères décisionnels.

CAS CLINIQUE

Un patient âgé de 17 ans ½ consulte en fin de traitement orthodontique. Il souhaite redonner une morphologie esthétique à son incisive latérale droite (12) tout en évitant une éventuelle migration postorthodontique (fig. 1).

D’un…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Prothèse

Article réservé à nos abonnés Évaluation automatisée des préparations : mise en place d’un protocole inter-universitaire

L’intégration biologique, mécanique et esthétique des prothèses dentaires dépend en grande partie de la préparation [1, 2]. Même si cette...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Réhabilitation prothétique en situation d’oligodontie : apport du flux numérique

L’oligodontie se définit comme l’absence congénitale de plus de 6 dents, à l’exception des dents de sagesse [1]. Cette anomalie...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Mieux prendre en charge les réhabilitations complexes supra-implantaires avec le numérique

Les patients qui consultent pour des réhabilitations complètes ont pour doléances de manger et d’avoir, si possible, une prothèse fixe, esthétique,...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Évaluation de l’usinabilité et des propriétés mécaniques de blocs pour CFAO

Les restaurations par CFAO représentent une part importante de notre pratique quotidienne [1]. à cet effet, les fabricants de produits...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Contribution du numérique dans l’amélioration d’un obturateur palatin : du diagnostic à la conception

L’avènement des technologies numériques a introduit des changements significatifs dans de nombreux domaines de la pratique médicale. En chirurgie dentaire,...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Flux numérique dans le protocole thérapeutique d’un cas d’usure pathologique

L’usure dentaire pathologique ou excessive, d’origine non carieuse, est de plus en plus fréquente dans la population. Ces situations d’usure...